Entre tornades, chaleur, neige : le bilan météo de l'automne 2025 est très contrasté !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié de l'AUTOMNE MÉTÉOROLOGIQUE 2025 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, l'automne météorologique comprend les mois de septembre, octobre et novembre. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

 

Des températures un peu au-dessus des normales 

 

Pour cet automne météorologique, le bilan national fait état de températures très légèrement au-dessus des normales de +0.3°C. Il s'agit d'un retour à des valeurs plus conformes, contrastant avec les automnes 2022 (+2.0°C) et surtout 2023 (+2.5°C) hors-normes. Même si les valeurs sont proches des normales, seul l'automne 2017 a été "très anecdotiquement" sous les moyennes au cours de ces 15 dernières années (-0.2°C).

 

Indicateur thermique national pour l'automne météorologique 2025 depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Septembre 2025, avec quelques centièmes de degrés sous les moyennes, a même interrompu une série de 11 mois consécutifs en excédent thermique. Les deux premières décades étant pourtant très estivales, mais la première offensive automnale s'est mise en place durant plus de deux semaines entre la fin septembre et début octobre. Quelques records de fraîcheur ont même été battus fin septembre, phénomène rare ces dernières années (>>).

Une nouvelle séquence assez chaude s'est manifestée du 20 au 22 octobre, où la barre des 25 °C a été franchie dans le Sud-Ouest et près de la Méditerranée, permettant à ce mois d'octobre de franchir les moyennes de saison. Mais la séquence la plus notable s'est produite durant toute la première partie de novembre avec une période durablement douce et même chaude puisque de nombreux records ont été observés (plus de 20°C dans la moitié Nord, et même tout près de 30°C au pied des Pyrénées). Néanmoins, nous avons bouclé cet automne météorologique par une véritable séquence hivernale, où les gelées ont fait leur retour de manière quasi-généralisée, et même de la neige jusqu'en plaine notamment en région Parisienne fin novembre.

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois de l'automne météorologique 2025 :

SEPTEMBRE 2025 : 0.0°C (>>)
OCTOBRE 2025 : +0.2°C (>>)
NOVEMBRE 2025 : +0.8°C (>>)

Évolution des températures quotidiennes en France durant l'automne météorologique 2025 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Quelques secteurs notamment dans le Centre-Est, sur les Alpes et en Provence ont tout de même observé des températures légèrement sous les moyennes saisonnières sur l'ensemble de ces trois mois. Un léger déficit qui atteint -0.1°C à Lyon, -0.3°C à Marseille-Marignane ou encore -0.4°C à Bourg-Saint-Maurice. 

 

Si sur la moitié Est, l'écart aux moyennes se révèle assez anecdotique, la douceur était plus marquée dans le Nord-Ouest ainsi que du côté des Hauts-de-France et des Ardennes avec une anomalie atteignant +0.5°C à +1°C : on note jusqu'à +0.7°C à Saint-Brieuc, +0.8°C au Mans et à Caen, +0.9°C à St-Quentin, ou encore +1.0°C à Calais et Charleville-Mézières. 

 

 

 

Une pluviométrie proche des normales, malgré des régions méditerranéennes sèches 

 

En termes de pluviométrie, cet automne météorologique montre de nombreux contrastes selon les régions, malgré un bilan à l'échelle nationale proche de la moyenne pour notre panel de stations (-4%). 

 

Un automne météo qui avait commencé dans l'humidité en septembre, avec un mois marqué par plusieurs séquences pluvieuses et des inondations (Grand-Est, Pas de Calais, Côtes d'Armor, littoral Provençal...). Lors du mois d'octobre, les pluies ont encore été abondantes pour plusieurs régions (nord de la Nouvelle-Aquitaine, Alpes, Drôme, Franche-Comté, la Lorraine ou encore baie de Somme) avec en outre une tornade ayant provoqué le décès d'une personne dans le Val d'Oise durant la journée du 20 octobre (>>) ou encore le passage de la tempête Benjamin le 23 octobre (>>). D'autres régions ont à l'inverse vécu un mois nettement plus sec, de la Bretagne au bassin Parisien, en Auvergne, et près de la Méditerranée. Des contrastes tous aussi importants courant novembre, même si la fin du mois a été particulièrement humide et neigeuse sur les massifs de l'Est, aboutissant à des crues dans le département du Doubs.

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois de l'automne météorologique 2025 :

SEPTEMBRE 2025 : +22% (>>)
OCTOBRE 2025 : -11% (>>)
NOVEMBRE 2025 : -15% (>>)

 

Sur l'ensemble de cet automne, un excédent pluviométrique se démarque dans le Nord-Est, sur les Alpes, dans le Limousin, sur les Côtes d'Armor ou encore sur le Nord-Pas-de-Calais. L'excédent atteint pour notre panel jusqu'à +25% à Lille, +38% à Saint-Brieuc, +50% à Nancy, et jusqu'à +57% pour les villes de Langres et de Bourg-Saint-Maurice.

 

Du côté des régions déficitaires, nous les retrouvons essentiellement le long des Pyrénées, sur l'ensemble du pourtour Méditerranéen, près du Rhône, mais également dans le bassin Parisien et en val de Loire. On chute jusqu'à -30% à Paris, -53% à Perpignan, -62% à Nice, -71% à Montpellier et -74% à Bastia. 

 

Traduit en cumul pluviométrique, les villes les plus arrosées au cours de cet automne ont récolté plus de 300mm. Elles se situent sur le Pays Basque (310mm à Biarritz), sur l'Ouest du Massif-Central (324mm à Aurillac), près des côtes de la Manche (305mm à Abbeville et 352mm à Brest), et surtout dans les régions de l'Est (367mm à Montélimar, 397mm à Besançon). 

 

Pour les villes les plus sèches, nous les retrouvons autour du bassin Parisien (133mm à Paris, 127mm à Chartres), sur les plaines du Languedoc-Roussillon (94mm à Perpignan, 76mm à Montpellier) et sur la façade orientale de la Corse (88mm à Bastia). 

 

 

Un ensoleillement exactement dans les "normales"... 

 

Terminons ce bilan en regardant l'ensoleillement. Comme pour la pluviométrie, celui-ci est particulièrement contrasté selon les villes et les mois, alors que le bilan sur notre panel national est parfaitement à l'équilibre (0%).

 

Un automne qui avait débuté dans la grisaille, avec un déficit d'ensoleillement quasi-généralisé pour le mois de septembre (-20% à -30% sur une large bande allant du Sud-Ouest au Nord-Est). Le mois d'octobre avait inversé la tendance, avec un excellent ensoleillement sur tout l'Ouest du pays ainsi que sur le Languedoc (+20 à +40% d'excédent en moyenne sur ces secteurs). Pour le mois de novembre, les contrastes se sont accentués, puisque si la grisaille était présente du Pas-de-Calais au Limousin en passant par le bassin parisien, ce mois avait été remarquablement ensoleillé dans le Nord-Est où les excédents atteignaient +40 à +70%.

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois de l'automne météorologique 2025 :

SEPTEMBRE 2025 : -13%(>>)
OCTOBRE 2025 : +12% (>>)
NOVEMBRE 2025 : +10%(>>)

 

Au final, nous pouvons dire que cet automne météorologique a été plus ensoleillé que la normale dans le Sud-Est du pays, ainsi entre la Bretagne et les Pays de la Loire, avec parfois +10 à +15% d'excédent (+11% à Nîmes et Nantes, +15% à Lorient). A l'inverse, une bonne partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le Limousin, et toutes les villes au nord de la Seine (dont l'Ile-de-France) ont vécu une saison plutôt grise avec un déficit entre -5 et -15% selon les villes (-6% à Paris, -10% à Lyon, -13% au Touquet, -16% à Saint-Quentin).

 

On remarque comme bien souvent un important dégradé d'ensoleillement entre les villes septentrionales et méridionales. Sur la pointe du Cotentin, dans les Hauts-de-France ou encore dans les Ardennes, le soleil n'a pas brillé plus de 300 heures cumulées au cours de ces trois mois : on relève seulement 299h à Cherbourg, 291h à Beauvais ou encore 284h à Charleville-Mézières. 

Un ensoleillement bien plus généreux sur l'ensemble de l'arc Atlantique où le seuil des 400 heures est largement atteint, même sur les pays de la Loire ainsi que du côté du Morbihan (451h à Nantes, 461h à Lorient). Si l'on relève autour de 450 à 470 heures en moyenne dans le Sud-Ouest, c'est bien évidemment près de la Méditerranée où ce soleil a été le plus présent avec la barre des 600 heures franchie sur le Languedoc, en Provence, Côte d'Azur ainsi qu'en Corse : les maximums sur notre panel sont de 647h à Nice, 656h à Marseille-Marignane et 658h à Ajaccio.

 

Récapitulatif : 

 

* PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes

Température – pluviométrie
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin